Étant jury dans le cadre du PLIB2019, nous venons aujourd’hui te parler du premier livre que nous avons lu parmi les cinq finalistes sélectionnés par l’ensemble des jurys en avril/mai. Et il est question (comme tu auras pu le voir dans le titre) du Dieu-oiseau d’Aurélie Wellenstein !

Parmi les cinq grands sélectionnés du #PLIB2019, on retrouve :

Terre de Brumes, tome  1 de Cindy Van Wilder
Rouille de Floriane Soulas
La fille qui tressait les nuages de Céline Chevet
Comment le dire à la nuit de Vincent Tassy
Le Dieu-Oiseau d’Aurélie Wellenstein

Et aujourd’hui on te parle du :

Dieu-oiseau d’Aurélie Wellenstein

Avant de te parler un peu de ce livre et de te dire si on a aimé (ou pas), un petit synopsis s’impose. Le synopsis est tout droit sorti de Livraddict encore une fois mais que voulez-vous, il est parfait pour éviter de vous spoiler les poulets !

Une île. Dix clans. Tous les dix ans, une compétition détermine quel clan va dominer l’île pour la décennie à venir. Les perdants subiront la tradition du « banquet » : une journée d’orgie où les vainqueurs peuvent réduire en esclavage, tuer, violer, et même dévorer leurs adversaires. Il y a dix ans, Faolan, fils du chef de clan déchu, a assisté au massacre de sa famille. Sauvé par le fils du chef victorieux, Torok, il est depuis lors son esclave et doit subir ses fantaisies perverses. Sa seule perspective d’avenir est de participer à la compétition de « l’homme-oiseau », afin de renverser l’équilibre des pouvoirs en place et de se venger. Qui du maître ou de l’esclave va remporter la bataille ? Quel enjeu pour les habitants de l’île ? Quel est le prix à payer pour la victoire ?

Après ce petit synopsis des familles, tu dois être chaud les marrons chauds pour savoir si on a aimé ce roman d’apparence bien sombre !

Let’s do this !

Un univers sanglant

Le synopsis ne vous aura pas trompé. Avec Le Dieu-Oiseau, Aurélie Wellenstein signe une œuvre à la limite du roman fantastique pour adultes tant l’univers qui nous est présenté est sanglant. Au rendez-vous du cannibalisme, des combats acharnés à base d’arrachage/d’écrasage d’organes, des descriptions de scènes d’agressions sexuelles, bref pas des choses toujours faciles faciles à lire. Beaucoup de ces choses ne se déroulent certes pas dans le temps présent et relèvent plutôt des souvenirs du protagoniste mais tout d’même, âmes sensibles s’abstenir ! De notre côté on est assez gaillards donc on a poursuivi notre lecture ! Même si un passage en particulier nous a bien dégoûté mais nous ne dirons pas lequel ici *suspens* pour éviter de vous spoiler les amis ! Tout ça pour te dire que l’univers qu’a créé l’autrice est quand même plutôt bien développé. Au-delà même de l’aspect très sanglant de l’épreuve qui attend le protagoniste, on peut voir que l’autrice a inventé un monde riche en croyances, en coutumes. Un monde fait de gueules cassées (big-up à l’homme qui louche et autres personnages victimes de la mode) et de costumes qui auraient fait fondre le petit cœur de n’importe quel ornithologue.

Et nous, ça, ça nous a vendu du rêve, on vous l’cache pas !
Mais alors, est-ce que le fait de se gorger de sang et de croyances folles menant à sacrifier une partie de la population tous les dix ans a suffi à convaincre votre tata Alberte?

Nope…

Et comme tu le vois, c’est avec beaucoup de tristesse que l’on t’annonce cela. C’était LE livre de la sélection qu’on attendait avec impatience et du coup, on a placé la barre beaucoup trop haute, résultat, beh on a été déçu ! L’univers était à la hauteur de ce que l’on attendait. Sombre, original et surprenant. Mais les personnages, il faut avouer qu’on a pas toujours compris toutes leurs réactions !

Je t’aime moi non plus

Alors on est pas là pour faire de la psychologie de comptoir mais il s’avère que le personnage principal, Faolan a eu un passé douloureux puisqu’il est l’esclave de Torok. Donc la psychologie du protagoniste est un peu au cœur de ce roman malgré tout et on se doit d’en parler ! Impossible de savoir quel lien entretient un esclave avec son maître puisqu’on est pas psy mais là leur relation est tellement ambigüe que ça nous a laissé un peu pantoises mais pas dans le bon sens du terme. Certes la relation qu’ils ont noué repose sur la domination et cette domination a duré 10 ans. Il est donc normal que, psychologiquement, il soit difficile à Faolan de se détacher de son maître Torok. Et pourtant, on a trouvé certaines de ses réactions et de ses décisions un peu insensées. Le personnage nous a paru un peu trop naïf et à maintes reprises on a serré les dents ! Mais bon, tout cela est bien subjectif, l’être humain est insensé me direz-vous !

On ne s’est par conséquent pas attaché du tout au personnage principal qui avait pourtant tout pour attirer notre compassion et on aurait aimé le voir se reconstruire, devenir un homme fort et bon… Mais on a été déçu déçu ! Difficile d’apprécier un livre à sa juste valeur quand le protagoniste te fait lever les yeux au ciel toutes les trois minutes ! On a aussi peu apprécié Faolan qu’on a adoré Izel, une jeune fille dont il fait la rencontre au cours du roman ! Elle nous a paru, vraie, sincère, un personnage somme toute réaliste et sensé. Dommage qu’on ne l’ai pas vu bien longtemps !

Notre lecture aurait pu bien se terminer ainsi. On aurait juste eu à faire les comptes en mode :

– Univers : +++

– Protagoniste : –

– Personnages secondaires : ++

Ce qui nous aurait fait un total de ++/20…. Mais… Il y a un mais… On a été choqué par la fin !

Le grand final

La fin du roman nous a laissé sur le cul et maintenant encore en t’écrivant cet article, on sait toujours pas trop quoi en penser.

Au vu du déroulé du livre, on s’attendait à une fin bien précise. On est pas du genre à aimer les livres qui nous donnent la fin qu’on attendait mais ici ça nous semblait être dans la logique des choses ! Et au final on a eu l’impression que la fin choisie était à la fois très surprenante et peu cohérente… On garde un goût un peu amer à la fermeture du livre et on le termine avec un sentiment de « tout ça pour ça ». Alors on comprend bien le message de l’autrice, la violence est en l’être humain, etc, etc. Mais voilà, ça nous laisse mitigouilles ! On aurait, pour une fois, préféré la fin attendue et logique plutôt que ce grand final qui nous donne la même impression qu’un film qui dure 2h30 et où on finit par nous dire « Non mais au fait, tout ça, c’était juste un rêve ». Ça fait un peu grosses ficelles…

En conclusion, on a été plutôt déçu par ce livre dont on attendait beaucoup trop. En matière d’univers et d’intrigue, notre soif a été assouvie. On aurait cependant préféré rencontrer un protagoniste moins indécis et naïf et voir plus souvent certains personnages secondaires qui nous ont beaucoup plu. Pour ce qui est de la fin, on n’arrive toujours pas à savoir si c’est du génie absolu ou si c’est juste décevant. À vous d’en juger !

Et vous ? Vous avez lu ce livre ? Et cette fin, vous l’avez apprécié ? Si oui, je serais ravie qu’on en discute dans les commentaires 🙂

 

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21 commentaires sur « Le dieu-oiseau d’Aurélie Wellenstein #PLIB2019 »

  1. Mais pourquoi faut-il que le personnage principal soit si souvent gâché dans ce genre de livre?! Le synopsis me tente carrément bien, par contre j’ai cru comprendre qu’il était méga violent, suis-je prête pour ça? Je ne sais pas… Pour la fin c’est vrai que ça peut être carrément frustrant, d’ailleurs ça n’est pas une saga c’est sûr? Enfin je en sais pas si ça pourrait influencer la fin si c’en était une comme je ne l’ai pas lu haha ^^

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  2. C’est plutôt violent! Je n’irais pas jusqu’à dire méga violent! Y a des scènes de 10/15 lignes cruelles mais je pense que c’est supportable! Après on a chacun nos niveaux de résistances! Je ne sais pas quel est le tiens! Tu as un exemple de livre que tu as dû abandonner parce qu’il était trop violent? Je l’aurais peut etre lu et pourrais te donner une échelle de violence ^^ »

    Beh écoute j’ai cru voir que l’autrice avait écrit un autre livre dont le titre est construit un peu de la même façon et avec une couverture similaire…Peut être bien une suite, je vais m’informer! Mais la fin pourrait aussi être celle d’un one shot je pense mais elle est très très ouverte quoi ^^

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  3. Malheureusement (ou heureursement) je n’ai pas de référence haha, juste je suis pas trop fan quand le livre tourne autour de ça et qu’on en met pour en mettre te pas pour servir à l’histoire/univers. Genre quand je vois des critiques, inceste, viol, violence etc c’est pas forcément mon truc.

    Les fins ouvertes ne me dérangent pas trop d’habitude mais il faut que ce soit une vraie fin, genre pas un « si ça marche j’en sortirai un autre ». Par exemple Six Of Crows était une duologie avec fin assez ouverte mais finalement il y aura une suite. Donc je suis contente mais je m’étais bien fait à l’idée que ça se finissait comme ça ^^

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  4. Après j’ai trouvé les critiques que j’ai vu passer un peu alarmante dans le sens où je m’attendais à ce que ce soit pire! Mais il est toujours bon de prévenir des gens qui n’ont pas du tout envie d’être confrontés avec ce genre d’évocations! Au pire ça se tente et tu peux toujours abandonner si une scène te dérange trop ! ^^

    Aaaaah Six of Crows, j’arrête pas d’en entendre parler partout! Je sais pas du tout de quoi ça parle mais en me fiant à la couverture ça me parait bien *miam*

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  5. Ahah c’est clair que les critiques me rebuttaient avchement alors qu’à lire la tienne, ça n’a pas l’air d’être ça l’essence même du livre (même si y’en a quand même).
    Six Of Crows c’est une bande de Malfrat qui a décidé en gros de faire un gros casse pour se faire un max de pognon ce qui devrait mettre d’autres malfrats dans la panade. C’est une ambaince Fantasy/Steampunk et c’est vraiment cool. Pour moi ça n’était pas un coup de cœur car je pense qu’on me l’a trop vendu mais l’univers est méga développé et super sympa! C’est crade un peu, insolent et très cool.

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  6. Non, je dirais qu’il doit y avoir 3 scènes vraiment dures. Une dizaines d’évocations pas très réjouissantes mais pour moi ce n’est pas l’essence même du livre même si c’est un univers assez fort ^^

    Fantasy/Steampunk je pensais pas du tout! Faut que je tente, il est à ma bibli en plus!! Quand j’aurai plus de genres de l’Imaginaire sur les étagères de ma bibliothèque perso j’emprunterai le tome 1 🙂

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  7. Je l’ai lu (et je dois encore le chroniquer, ahem), et je comprends que si tu n’as pas été emballée par Faolan, ça n’a pas dû être tout simple (il est comme qui dirait omniprésent :D). Personnellement, j’ai eu pas mal d’empathie pour lui et je me suis laissée embarquer, du coup j’ai été plutôt satisfaite de ma lecture (y compris de la fin, même si elle a fâché beaucoup de gens^^). Si tu veux qu’on en discute en privé, c’est volontiers !

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  8. Les chroniques en retard, ce fléau!! aha
    Bah je l’ai trouvé trop contradictoire au fait! Après c’était peut être un message de l’autrice : on n’apprend jamais de nos erreurs…Faudrait que je regarde des interviews ^^

    Pour discuter de la fin je te laisse mon mail (je pense pas qu’on ait un autre moyen aha) : alberte.bly@gmail.com ! On échangera des mails à l’ancienne !

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  9. Je l’ai lu et j’ai été un peu déçue par la fin, comme toi. Elle est trop ouverte, on se pose des questions…
    J’ai découvert il y a trois jours que l’intrigue s’inspire largement des cérémonies sur l’île de Pâques ! Des hommes devaient nager jusqu’à une île, se poster à côté du nid d’une sterne (qui représentait leur dieu) et l’un deux servait de « chef » pour fédérer les clans de l’île.

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